Road trip en Nouvelle Zélande !!!!

La Nouvelle Zélande, la magie opère…

Nous ne savons pas exactement à quoi nous attendre. De grands espaces, deux îles Nord et Sud. La température tourne autour de 12, 15° soit la moitié de la Polynésie. Le soir et la nuit vers 5 °, humidité et brouillard…

La première étape  est de louer  un camping-car. Le  centre d’information nous met en contact direct avec la compagnie qui viendra nous chercher à l’aéroport. Nous sommes impressionnés du service pour les visiteurs. (nombre de brochure, téléphone à disposition…), il y a un vrai ministère sérieux pour ça : le ministère de l’industrie du tourisme…

Première journée à Auckland, ville portuaire avec  les fameux class América  de la team New Zélande  qui emmène faire des ballades ou match race, mais malheureusement tout le week-end était réservé. Une prochaine fois…

Nous nous sommes équipés de vêtements chauds et  techniques «style  Damart » pour moins sentir le froid, ajoutés un bonnet, des gants et un coup vent, de grosses chaussettes,  nous sommes parés.  

Nous sommes en réalité en sortie d’hiver qui n’a pas été très rude car peu de neige, les arbres fleurissent et les oiseaux chantent.  Contents finalement de ressentir la fraîcheur sur nos joues après presque un an au soleil pour Sylvain.

Nous descendons ensuite progressivement vers le sud à bord de notre van neuf et  très bien aménagé. Les sacs à dos sont posés pour trois semaines. Nous faisons les courses et notre petite popote, ça sera des soupes vu la température.

La route est belle, et dès le début nous admirons les prairies vallonnées avec des centaines de moutons, des volcans, il y en a neuf autour d’Auckland.  Nous sommes sur une terre volcanique où séisme et éruption peuvent frappés.  Dans la région thermale de Roturora, près du lac de Taupo, nous assistons au spectacle des fumeroles au long de la route, dans les champs, des vapeurs qui sortent de la terre et montent jusqu’à rejoindre la brume du matin. Nous trouvons des  bains de boues chaudes qui font des bulles, un jacuzzi de boues qui ne nous donnent pas envie. Nous nous  offrons plutôt un spa aux piscines d’eau chaudes, très chaudes. Très agréables…

La première nuit en camping-car sauvage ne sera pas en pleine nature mais sur un parking au bord du lac Taupo où à notre réveil de nombreux oies et cygnes noirs se dessinaient dans la brume matinale. Magique.

Nous poursuivons notre route vers le Sud par le centre dans les routes enlacées  pour découvrir le mont enneigé Tongorio. En montant au village Whakapapa nous perdons 5 degrés en 3 minutes et 3 km.

Nous avons eu beaucoup de chance de le voir dégagé car le lendemain brume et petite pluie qui ne nous empêcherons pas de faire notre première ballade dans cette nature surprenante, majestueuse. Les forêts gorgées d’eau sont remplie de mousse. Les fougères de toutes les couleurs comme en automne.

Sur la carte un Mont nous interpelle à 2517 m d’altitude juste en bord de la mer Tasman. Le mont Egmont. La route la plus directe est la forgotten road  «  la route oubliée »…

Un panneau indique prenez de l’essence avant d’empreinte la route de 150km.  Une succession de paysage magnifique nous attendait avec des gorges d’une hauteur vertigineuse,  des hautes fougères, des prés à perte de vue avec moutons et vaches et leur petits car nous sommes tombés à la naissance des agneaux et veaux, trop mignons...   Quelques fermes éloignées  de plusieurs dizaines de km les unes des autres. Spectateur nous  roulons tranquillement, seuls pas gêné par la circulation. Le pays est grand avec seulement 4.8 millions d’habitants…et 60 millions de moutons.

A mi-parcours, Whanga,  un village auto- proclamé République, accueillait avec plaisir de nouveaux habitants pour le repeupler. Au bout de 22km un panneau nous indique que nous re-pénétrons en Nouvelle Zélande. Du jamais vu !!!

Le mont Egmont est  de toute beauté, vêtu d’une fougère dense jusqu’à son chapeau de neige. La chance du temps est encore avec nous, car les nuages le découvrent petit à petit pour un soleil tout l’après-midi. Magnifique.

Nous pourrons l’admiré de loin jusqu’à la côte ouest. Notre camp, à l’embouchure d’une rivière nous donnera aussi un spectacle. Nos voisins caravaneurs et pêcheurs viennent pour pêcher une sorte d’alevins de Nouvelle Zélande vendus 100 $ le kilo. De bons matins équipés de notre café, nous les regarderons attendre la marée munis de leurs grandes épuisettes.  Le site est spectaculaire pour nous car il est formé d’énormes dunes de sable noirs avec des vaches sauvages, une plage bordée d’une falaise laissant découvrir ses strates, des galets de toutes les couleurs et une quantité de bois flottés.   

Nous descendons la côte Ouest jusqu’à Wellington vers l’embarcadère du ferry pour l’ile de Sud.

Nous cherchons toujours des spots pour passer la nuit qui nous offre au réveil  un décor agréable, d’ambiance seul au monde dans la nature. Nous avons toujours réussi à part à Wellington où une amende sera la surprise du matin pour avoir passé la nuit sur le parking du port.

En NZ, nous pouvions nous arrêter passer la nuit à n’importe quel endroit sauf contre-indication, puisque nous étions équipés d’une douche et d’un wc.  Des DOC (Département of conservation)  situé dans les parcs nationaux sont à disposition des campeurs et géré par les Rangers avec une donation de 5$ par personne.  Nous en trouverons de vraiment sympa et isolés dans le sud.

 La traversée de 3h a été mouvementé pour moi et tranquille pour Sylvain. On navigue dans les quarantièmes rugissants…. Arrivée à l’île du Sud nous rentrons par une passe étroite pour 1 heure 30 de navigation dans les fjords. Très très beau panorama….

L’île du Sud nous reversera   son quota d’émotions encore…

Nous avions rendez-vous avec une colonie de phoques à fourrures sur le côte de la mer de Tasman. Ils étaient là, sur leur rocher à se prélasser. Les petits étaient nés, ils jouaient ensemble dans une flaque d’eau à l’abri de la mer bien agitée. Le déplacement des phoques n’est pas une chose facile. Essayer, vous de marcher avec deux paires de palmes !!!

La côte ouest  est belle, découpé, nous a fait penser à la Bretagne, belle île... La pluie et le vent nous ont bien bercées une nuit entière. Il pleut 12m par an  dans cette région, ça donne une idée.

Nous décidons de ne pas descendre plus  au sud  au vue des températures qui descendaient au fur et à mesure surtout la nuit. Le givre sur le pare-brise au réveil a été notre limite, le camping-car n’est pas isolé !!!

Nous retraversons l’île vers l’est, normalement abrité du vent,  en direction de Christchurch notre destination finale.  A nouveau sur de belles routes laissant défiler de fabuleux paysages : Gorges, forêts d’exploitation de pins… Nos deux arrêts dans les doc nous ont coupés le souffle, au milieu de la nature, de la forêts. Respirer profondément et méditer, vous êtes seul au milieu de ce spectacle majestueux. Sylvain réussi même à faire un feu avec du bois mouillé, pour éloigner les loups dit-il... Comme en pleine mer, le ciel est rempli d’étoiles puisqu’il y pas de lumière artificielle à des dizaines de km à la ronde. Nous mangeons et dormons tôt suivant le coucher et le lever du soleil, c’est-à-dire 18 h et 6 h du matin.

Pas habitués à la montagne, nous sommes restés sans mot sur la route de Lewis Pass qui nous entourait pendant de nombreux km de ses monts  enneigés appelés les Alpes.

L’arrivée à Christchurch a été émouvante et  triste car la ville a été ravagée par le tremblement de terre en 2010. Ils ne savent pas s’ils vont reconstruire car attendent encore des secousses. Cela explique pourquoi nous avons rencontrés beaucoup de monde dans les campings aux alentours car les gens n’ont pas pu être relogés.

Et oui la Nouvelle Zélande repose sur deux failles qui l’ont créé mais qui la rend fragile. A tout moment une grande catastrophe, un tremblement de terre peu arrivé. Au lieu de ça elle nous a offert un fabuleux spectacle avec un temps clément, dégagé pour la regarder, avec quelques brumes et petites pluies pour ressentir cette atmosphère particulière

2400 km  à travers le pays, les décors et paysages changent en un instant, comme si vous passiez des portes….on en prend plein les yeux en permanence…. Un gros coup de cœur pour ce pays.

A bientôt,

Emilie et Sylvain

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